Le Scoutisme

Le Mouvement (AGSE)

L'association des Guides et Scouts d'Europe est un mouvement d'éducation catholique complémentaire de la famille.

Mouvement d'éducation populaire, il est agréé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports depuis 1970.

L'association française des Guides et Scouts d'Europe est fondée en 1958, deux années après le lancement de la Fédération du Scoutisme Européen à Cologne, lors du rassemblement de plusieurs jeunes européens désireux de fonder une Europe fraternelle par le scoutisme, à la Toussaint 1956, .

Le mouvement commence à prendre son essor à l'arrivée de Perig et Lizig Geraud-Keraod qui deviennent Commissaires Généraux. C'est au pèlerinage du Mont Saint Michel de 1966 qu'apparaît pour la première fois le baussant. En 1978 a lieu le premier rassemblement pour les guides aînées. En 1985, un jamboree européen du nom d'Eurojam rassemble 5000 guides et scouts d'Europe à Velles (près de Chateauroux).

Le mouvement des Guides et Scouts d'Europe est reconnu comme mouvement d'éducation par la conférence des évêques de France en 2001 et reconnu comme association privée de droit international de fidèles de droit pontifical par le Saint Siège.

En 2014, 12500 Guides et Scouts d'Europe de vingt pays se rassemblent dans l'Orne pour le 4ème Eurojam, sous le patronage de Robert Schuman, pour fêter la fraternité européenne.

Les grands principes de la méthode scoute

L'épanouissement de la personnalité

Le scoutisme promeut le développement global et équilibré de la personnalité en poursuivant cinq buts :
• la santé et le développement physique
• le sens du concret
• la formation du caractère
• le sens du service
• le sens de Dieu.

La santé

La vie au grand air permet de trouver un équilibre de vie qui trouve ses racines dans les activités dans la nature. Les guides et scouts sont entraînés dès leur plus jeune âge à se développer par des activités physiques ludiques, et sensibilisés au respect de leur corps pour grandir en harmonie avec eux-mêmes.

Le caractère

Par les exigences de la vie communautaire, à l'école de la nature, le scoutisme développe les qualités nécessaires à la construction d'une personnalité solide : courage, volonté, persévérance, dépassement de soi. Il conduit chacun à prendre confiance en lui. Il procure aussi joie de vivre et bonne humeur contagieuse. Il apprend à des jeunes surinformés à faire preuve de discernement, à développer leur jugement et leur sens critique.

Le sens du concret

À côté de la formation scolaire, intellectuelle et théorique, le scoutisme insiste sur le développement de la créativité, l'habileté manuelle, l'esprit pratique, le travail de ses mains. Loin du virtuel, le scout se confronte au réel, crée et construit.

Le sens du service

Le scoutisme est une école de service et de don de soi. Il vise à développer, à amplifier, à traduire en actes les capacités de générosité des jeunes. Il fait progressivement découvrir que « le véritable bonheur, c'est de le donner aux autres » (Baden-Powell).

Le sens de Dieu

Le scoutisme veut aider chaque jeune à savoir où il va, à trouver le sens de sa vie ; il veut être une occasion pour chacun de découvrir la présence de Dieu dans sa vie, en lui et dans les autres, de mieux le connaître, d'éclairer.

Une communauté d'apprentissage

Le scoutisme européen a pour vocation naturelle d'ouvrir sur la vie et veut résolument jouer son rôle complémentaire de la famille et de l'école. École de l'action et communauté d'apprentissage, il mise sur la formation du jeune par le jeune.

La pédagogie permet en premier lieu d'accueillir ses talents et de les faire fructifier selon cinq dimensions :

L'épanouissement physique par la nature et les camps

Les sorties, les week-ends se déroulent dans la nature et préparent le camp, aboutissement et sommet de l'année. À des jeunes pour la plupart citadins et coupés de la nature, le scoutisme fait découvrir les rythmes naturels, la nécessité de s'adapter à la réalité et aux contraintes de la nature, l'émerveillement devant ses beautés, l'importance de la respecter.

Les camps d'aînés se déroulent essentiellement sous forme itinérante : on les appelle des routes... en Europe ou dans le monde.

Le vivre ensemble grâce à la vie de patrouille

Les adolescents manifestent une tendance naturelle à se retrouver entre eux, à former des groupes plus ou moins organisés, pouvant aller jusqu'à la constitution de véritables bandes, disposant d'un chef, d'un ensemble de règles et de rites. La patrouille imaginée par Baden-Powell, c'est l'organisation scoute de la bande, intimement liée à la psychologie de l'adolescent, dans laquelle chaque jeune peut exercer ses responsabilités.

L'adaptabilité par la règle du jeu

En proposant une loi positive, le scoutisme donne à l'adolescent un code d'honneur, une règle du jeu qui constitue souvent pour lui un repère solide pour construire sa vie.

Le sens des autres par le biais du civisme

Le scout est acteur de changements sociétaux. Il a un rôle à jouer dans les communautés dont il est membre : sa patrouille d'abord, et aussi sa famille, son école, sa ville, sa province, son pays, l'Europe et le monde ! Son but est de rendre le monde meilleur.

L'engagement de soi-même par la promesse

Les engagements jalonnent la vie scoute, dont la promesse. Ils se fondent sur l'honneur du jeune, sa parole mais aussi la grâce de Dieu.

Des savoir-faire éprouvés

Cinq moteurs donnent les moyens d'atteindre les cinq buts du scoutisme. Ils sont mis en avant durant chaque activité scoute auprès de chaque jeune pour permettre le plein épanouissement de leur personnalité.

L'intérêt

Il s'agit principalement d'éveiller l'intérêt du jeune en le formant à de nombreuses  techniques. Les activités deviennent ainsi attrayantes et attractives.

L'action

Elle est pratiquée sous forme de jeux, pour donner libre cours à l'énergie et à la soif d'aventure des jeunes.

La responsabilité

Confiée à chacun en fonction de ses compétences, elle est réelle et bien concrète. L'objectif est de révéler les talents de chaque jeune, en fonction de sa personnalité propre.

Le système des patrouilles

Les jeunes sont répartis en petites équipes appelées patrouilles. Ils y vivent en autonomie une vraie vie fraternelle de communauté dans laquelle chacun a un rôle à jouer.

La cour d'honneur et le conseil des chefs

Véritables organes de décision, ils permettent de mettre en avant le rôle joué par le chef de patrouille.

Les grandes figures du scoutisme

Baden-Powell

La méthode scoute est issue de la réflexion et de l'expérience d'un militaire anglais, Lord Robert Stephenson Smith Baden-Powell, né le 22 février 1857 à Londres, décédé le 8 janvier 1941 à Nyéri au Kenya. Lors de sa carrière militaire, effectuée pour l'essentiel aux Indes et en Afrique du Sud, B.P. (c'est son surnom) remarque que lorsqu'on fait confiance à de jeunes garçons, ils peuvent faire des merveilles. Il publie en 1899 un livre intitulé « Aids to Scouting » destiné aux éclaireurs de l'armée britannique. De retour à Londres, il est surpris de constater que son ouvrage est utilisé par des jeunes gens qui n'ont rien de militaire et qui lui posent de multiples questions auxquelles il répond toujours très longuement.

Travaillant de plus en plus sur la question, il réunit une vingtaine de garçons de milieux forts différents en août 1907 sur l'île de Brownsea, en Grande-Bretagne, et forme des équipes de cinq, appelées patrouilles et dirigées par l'un d'entre eux.

À la suite de ce camp, Baden-Powell publie « Scouting for boys ». Ce manuel « pour former de bons citoyens en leur apprenant à vivre en plein air » est très rapidement vendu à des milliers d'exemplaires. Il est traduit, en Français, sous le titre « Éclaireurs ».

Michel Menu

Michel Menu, né le 3 février 1916 à Secondigny (Deux-Sèvres), et mort le 2 mars 2015 à Saint-Cloud, (Hauts-de-Seine), est un résistant, ingénieur et auteur français. Figure majeure du scoutisme catholique, il est le fondateur des Raiders scouts et de raids spirituels, les « Goums ».

En 1947, Michel Menu, nommé responsable national de la branche « Éclaireurs » des Scouts de France, s'attache à rénover la pédagogie de cette branche du scoutisme destinée aux garçons de 12 à 17 ans qui est alors « en crise ». Il souhaite lui faire retrouver « l'esprit du scoutisme » tel que le concevait son fondateur, Robert Baden-Powell.

En janvier 1949 il crée les Raiders scouts, en s'inspirant des Eagle Scouts américains, qui selon lui, devaient contribuer, par leur dynamisme, leurs compétences et leur exemple, à élever le niveau spirituel et technique des troupes scoutes.

« Le Raider est pour une chevalerie de tous les temps de Bayard à Guillaumet, de Saint Louis à de Foucauld, de Roland à Wingate. »

Michel Menu, Raiders Scouts.

Il rédige un appel aux futurs chefs scouts :

« Si tu veux être chef un jour,

Pense à ceux qui te seront confiés,
Si tu ralentis, ils s'arrêtent.
Si tu faiblis, ils flanchent.
Si tu t'assieds, ils se couchent.
Si tu critiques, ils démolissent.
Mais...
Si tu marches devant, ils te dépasseront.
Si tu donnes la main, ils donneront leur peau.

Et si tu pries, alors, ils seront des saints. »

Michel Menu, Être chef, 1955.

Le père Jacques Sévin

Le père Jacques Sevin est un jésuite né à Lille le 7 décembre 1882 qui, dès le 20 septembre 1913, rencontre Baden-Powell en Angleterre afin d'évaluer l'efficacité de sa méthode. Il l'expérimente lui-même comme scoutmestre, fondateur et aumônier de troupes en Angleterre, en Belgique et en France et écrit « Le scoutisme, étude documentaire et application ». Le 25 juillet 1920, les associations catholiques se fédèrent au sein de la Fédération Nationale Catholique « Les Scouts de France » autour, notamment, de deux personnalités : le chanoine Cornette et le père Sevin.

Par ses livres, ses articles dans les revues de chefs, les paroles de nombreuses chansons, le père Sevin fait apparaître la spiritualité catholique au sein de la méthode scoute. Il met l'accent sur la Bonne Action (B.A.) de Baden-Powell dans le sens du service chrétien. Il développe la dimension ecclésiale du scoutisme catholique. La patrouille devient une équipe de frères scouts dont le sens est donné par le Christ car, pour le père Sevin, le scout est un chrétien dont le souci est de faire grandir le Christ autour de lui. Le don de soi, vertu scoute éminemment chrétienne encouragée par Baden-Powell intègre pleinement la spiritualité catholique qu'il insuffle au mouvement. « Le scout est une âme en marche vers la perfection » disait-il.

Prêtre, poète, éducateur et commissaire à la formation des chefs au camp de Chamarande (Essonne) marque le mouvement de son empreinte. Les chefs formés par le père Sevin vont être à la source d'un premier « âge d'or » du scoutisme catholique dans les années 1920, ce dont nous sommes encore largement redevables.

Le père Jacques Sevin s'engage quelques années plus tard à la demande d'anciennes cheftaines dans la fondation de la congrégation de la Sainte Croix de Jérusalem. Il rejoint la maison du Père le 19 juillet 1951 et repose à Boran-Sur-Oise. Il a été déclaré Vénérable le 10 mai 2012.

Perig et Lizig Geraud-Keraod

Perig et Lizig Geraud-Keraod rejoignent les Guides et Scouts d'Europe en 1962. Ils seront à la tête du mouvement jusqu'en 1986. C'est sous leur impulsion que le mouvement prend un véritable essor. Ils mettent en place les camps de formation pour les chefs, fixent certains points du Cérémonial et de l'uniforme. Ainsi en 1967 les Guides d'Europe décident d'adopter la chemise bleu ciel au lieu de la chemise beige, pour bien marquer par un signe visible l'existence des deux sections féminine et masculine dans le mouvement. Lizig est l'instigatrice d'importants changements pour donner au mouvement une pédagogie spécifiquement féminine 

Source: https://www.scouts-europe.org/le-mouvement/

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